Gloire ! Gloire !!!

Je n’écris pas pour l’argent.

Si les auteurs jeunesse écrivaient pour faire fortune, ça se saurait.

Voici, à titre d’information, ce que gagne un auteur jeunesse pour écrire un livre : en moyenne, il touche 6% du prix du livre.

Lorsque vous achetez un roman à 10 euros en librairie, l’auteur, pour avoir imaginé et écrit le texte (ce qui est tout de même un maillon important de la chaîne du livre), touche donc 60 centimes brut. Les 9,40 euros restants vont au libraire, au distributeur, à l’imprimeur, à l’éditeur, à l’Etat…

Et encore, 6%, c’est dans le meilleur des cas ! Parce que lorsque le livre est réédité en format poche, le pourcentage devient lui aussi “poche” et descend à 4%. Pour un livre de poche vendu 6,20 euros, la part qui me revient, c’est grosso modo la somme après la virgule : 20 centimes.

Et si j’ai le malheur de faire un album illustré, les 6% sont répartis entre l’auteur et l’illustrateur : nous touchons chacun 3%.

Donc non, définitivement, je n’écris pas pour l’argent.

J’écris pour la gloire, et la gloire vient de me tomber dessus sans crier gare.

L’autre soir, ma fille est venue me voir, toute excitée.

– Papa ! Papa ! Regarde !!!

Elle m’a tendu un catalogue publicitaire arrivé dans la journée par la Poste :

– Oui, hé ? lui ai-je répondu.

– Regarde là, à gauche !

– Oui, c’est une chambre avec deux lits…

– Non, regarde-là ! m’a-t-elle dit en me montrant l’espace entre les lits.

– Non, désolé, je ne vois pas…

Elle a pointé son doigt sur les livres posés par terre :

– Là ! m’a-t-elle dit fièrement. C’est ton livre sur l’Eternité !

J’ai retourné le catalogue :

Ouh, punaise ! Elle avait raison (en plus d’avoir de bons yeux) : c’était bien mon livre !

Ce soir-là, je me suis endormi le cœur léger : je ne gagne peut-être pas beaucoup d’argent, mais quand la gloire est là, ce n’est pas bien grave…

Disparition

Je viens d’apprendre une triste nouvelle : Georges Benoist est décédé le mercredi 20 janvier 2021 à l’âge de 95 ans.

M. Benoist avait grandi à Gennevilliers, en région parisienne. Fils d’épiciers, il avait découvert le chant lyrique pendant son enfance et, toute sa vie, s’était passionné pour l’opéra.

En 1947, à vingt-deux ans, il avait pris des cours de chant avec Nelly Martyl et avait côtoyé la cantatrice pendant deux ans.

Il avait ensuite déménagé en Bretagne, où il était devenu ouvrier agricole, tout en enrichissant une collection monumentale de disques d’opéra.

En 2014, alors que je faisais mes recherches sur Nelly Martyl, il m’avait accueilli dans sa maison de Melgven. Il avait alors quatre-vingt-dix ans et, pendant toute une après-midi, il m’avait parlé avec beaucoup d’énergie et d’émotions de la “Fée de Verdun”. Cette merveilleuse rencontre restera l’un des grands moments de ma vie d’auteur.

Merci M. Benoist.

Editeur(s)

En 2021 et 2022, je vais faire paraître quatre livres… chez quatre éditeurs différents : un roman chez Flammarion Jeunesse, un album historique aux Editions des Eléphants, un album amusant chez Sarbacane et un livre documentaire chez Milan. Trois de ces quatre collaborations sont, pour moi, nouvelles.

Et puisque les élèves des classes dans lesquelles j’interviens me demandent souvent si je travaille avec un seul ou avec plusieurs éditeurs, je me suis amusé à établir la liste de tous mes éditeurs depuis 21 ans.

Le résultat est assez surprenant : j’ai écrit 46 livres chez 15 éditeurs différents. Mais, en dehors de trois collaborations longues avec Flammarion Jeunesse (14 livres, dont 12 romans), Mango Jeunesse (13 livres, essentiellement dans le cadre de la collection Kézako ?) et Palette… (6 livres, dont les 3 tomes de Toutes les réponses), je n’ai publié chez les autres éditeurs qu’un seul titre.

Ces autres éditeurs sont, dans l’ordre chronologique : Hatier, Circonflexe, Auzou, Le Baron Perché, Gallimard, Fleurus, De La Martinière Jeunesse, Le Seuil Jeunesse, La Cabane Bleue, Milan, Sarbacane et Les éditions des Eléphants.

Mais j’ai très envie très envie de retravailler avec plusieurs d’entre eux, et cela devrait se faire prochainement. A suivre !

Mal an, bon an !

Il y a un an, j’ai écrit un message intitulé Une belle année à venir… Quelle clairvoyance !!!

Pour 2021, je vous souhaite une année… comment dire… meilleure ?… moins pire ?… différente ?… On va juste dire une année 2021 !

Pour ma part, je vais continuer à écrire des livres et j’ai hâte de retourner dans les écoles, les collèges, les lycées et les salons du livre.

Mes prochaines sorties devraient me conduire à Saint-Orens le 29 janvier 2021, à Rouen le 9 février, à Savigny-sur-Orge les 4 et 5 mars et à Domont le 12 mars.

Au passage, je souhaite bon courage à tous les organisateurs de salons du livre et de rencontres scolaires, qui s’adaptent en permanence aux nouvelles mesures sanitaires et font au mieux.

Bonne année à tous et hauts les cœurs : nous vaincrons !

Nelly Martyl sur Wikipédia

En 2015, lorsque j’ai raconté l’histoire de la cantatrice et infirmière Nelly Martyl, dans La Fée de Verdun, celle-ci était totalement inconnue. Après avoir été une vedette de l’Opéra Comique pendant sa jeunesse, puis une héroïne de la Première Guerre mondiale, elle avait peu à peu sombré dans l’oubli…

Au moment de l’écriture de mon roman, elle était tellement oubliée qu’aucune page de l’encyclopédie en ligne Wikipédia ne lui était consacrée. C’est aujourd’hui chose réparée : une bénévole a rédigé la page de Nelly Martyl.

Petit à petit, Nelly Martyl sort de l’oubli, et c’est tant mieux !

Entendu à la radio !

France Inter — Wikipédia

Les livres pour la jeunesse n’ont pas une grande visibilité dans les médias, et celle des livres documentaires est encore plus faible…

Alors lorsqu’une journaliste consacre son émission aux documentaires scientifiques pour la jeunesse sur une grande radio nationale, cela mérite d’être souligné !

Je ne peux que vous conseiller d’écouter l’émission les Savanturiers, de Fabienne Chauvières, sur France Inter.

Si vous voulez écouter l’émission du 11 juillet 2020 (dont je suis l’invité), c’est par ici !

Carrément Sorcières !

A cause de la vilaine maladie, les Sorcières ont longuement fait bouillir leur marmite avant de rendre leur verdict… Mais l’attente en valait la peine !

La Commission des Sorcières vient de décerner le Prix Carrément Sorcières Non-Fiction 2020 à Dans tous les sens.

J’en suis très honoré, car c’est l’un des plus prestigieux prix décernés en France à des livres pour la jeunesse.

Alors je dis : merci les Sorcières !!!

Vidéos maison

Pour tuer le temps pendant le confinement et pour continuer de communiquer avec les autres, certains font des vidéos.

J’aimerais ici en partager deux, qui parlent de mon travail.

La première vient de l’autre bout du monde : Naomi Archila, 11 ans, vit au Guatemala. Elle a lu Au Péril de nos vies, mon roman racontant la conquête du pôle Nord, traduit en espagnol. Elle a reconstitué chez elle un igloo et un théâtre de marionnettes pour raconter l’histoire. Je ne comprends pas tout, mais je trouve cela adorable…

L’autre vidéo vient de Bretagne. La conteuse Florence Le Dreff s’est appropriée Le Village aux mille roses pour nous le faire vivre à l’oral.

Sélection Prix Sorcières

Le Prix Sorcières est l’un des plus importants prix littéraires français récompensant des ouvrages destinés à la jeunesse. Décerné par l’ALSJ (Association des librairies spécialisées jeunesse) et l’ABF (Association des bibliothécaires de France), il distingue chaque années six livres, dans six catégories différentes.

La commission des Sorcières vient de dévoiler la liste des livres présélectionnés pour l’année 2020. Et, joie immense !, Dans tous les sens fait partie des cinq livres en compétition dans la catégorie Carrément Sorcières non fiction, qui récompense des livres au “caractère surprenant et remarquable”.

Depuis le début de l’année, suite à la sélection de plusieurs de mes livres pour des prix littéraires, je croise déjà pas mal de doigts. Je vais voir s’il m’en reste deux pour le prix Sorcières !

Atelier d’écriture sur Magellan

Les lundis 13 et 27 janvier 2020, je me suis rendu au collège Paul Bert de Savigny-sur-Orge afin d’animer un atelier d’écriture.

Les élèves de 5e de Mme Faivre, qui étudient cette année les récits de voyage, ont lu Robinson Crusoé et Le Tour du Monde de Magellan.

Je les ai invités à se mettre dans la peau d’un moussaillon et à raconter une journée à bord d’une caravelle. Pour les aider à visualiser la vie à bord, je leur ai donné un dessin du navire en coupe, montrant la cale où étaient stockés la nourriture, l’entrepont où dormait l’équipage, le château avant avec les voiles de rechange…

Les élèves ont produit des textes de qualité, arrivant parfaitement à se projeter à l’époque de Magellan et à imaginer des détails (la dureté du travail, la puanteur…) qui sonnaient vrai. Bravo à vous, les 5e de Paul Bert, et bon vent pour la suite de vos études !