Nouvelle parution

Petites devinettes :

  • Savez-vous pourquoi La Cène peinte par Johannes Vermeer, achetée une petite fortune en 1954, a été revendue 200 fois moins cher en 2005 ?
  • Combien Rodin a-t-il mis de personnages dans ses Bourgeois de Calais ?
  • Pourquoi les célèbres bandes de Daniel Buren font 8,7 cm de large ?
  • Combien mesure la plus longue peinture sur toile au monde ? (non, c’est bien plus !)
  • Dans une exposition, combien de temps un visiteur passe-t-il en moyenne devant chaque œuvre ? (non, c’est beaucoup moins…)

Toutes réponses, et bien d’autres encore, sont là :

capture(Mamie, tu dois cliquer sur l’image pour lire la suite…)

 

 

 

En hommage à Ariane et Lola

wp_20161116_19_24_39_pro-1Avant le 13 novembre 2015, je ne connaissais pas Ariane. Depuis cette terrible date, je pense souvent à elle : elle est là et elle m’accompagne.

Le 16 novembre 2016, une cérémonie très digne a eu lieu au Centre National du Livre (CNL), à deux pas du Musée d’Orsay, en hommage aux deux éditrices assassinées au Bataclan, Lola Salines et Ariane Theiller. En présence des parents de Lola, de la maman d’Ariane, et d’anciens collègues des deux jeunes femmes, une plaque commémorative a été dévoilée. “Par les livres, a déclaré Vincent Monadé, président du CNL, nous continuerons dans cette nuit obscure à proclamer l’aube.”

 

Nelly lauréate !

cwr-a6vxcaeubaa

Hier soir, dans le cadre somptueux du Petit Palais, j’ai assisté à la cérémonie de remise des Prix Historia 2016. Comme pour les César, tous les nommés avaient été conviés à l’événement. Autant dire que je n’en menais pas large, convaincu que je repartirais bredouille… La cérémonie était très bien organisée, avec un bel hommage à Alain Decaux. Et dans la catégorie du livre jeunesse, c’est finalement La Fée de Verdun qui l’a emporté ! Ce prix me remplit de joie car, de la part d’une revue d’Histoire aussi prestigieuse qu’Historia, c’est signe que j’ai fait un bon travail, historiquement sérieux.

Le Village aux Mille Roses

capture-1Le 13 novembre 2015, alors que je m’apprêtais à me coucher, j’ai découvert sur Internet qu’il se passait quelque chose de très grave à Paris et à Saint-Denis : au Stade de France, dans des bars du XIe arrondissement, au Bataclan. Tétanisé, j’ai suivi les événements en direct et, les jours suivants, je suis resté sous le choc. Je ne connaissais personnellement aucune victime, mais je connaissais personnellement plusieurs personnes qui, elles, connaissaient une victime blessée ou tuée.

Parmi elles, Ariane Theiller. Âgée de 24 ans, Ariane était au Bataclan lorsque les terroristes l’ont assassinée. Son parcours me touchait particulièrement parce que, d’une part, elle avait fait un stage chez Flammarion Jeunesse, mon éditeur historique, et, d’autre part, elle travaillait au moment de son décès chez Rustica, revue de jardinage où travaille mon frère.

Les jours suivants les attentats, totalement abasourdi, j’ai ressenti le besoin d’agir, de “faire quelque chose” pour reprendre l’expression de Lucie Aubrac au moment d’entrer en Résistance. Je voulais écrire quelque chose pour tenter de dire l’indicible, d’expliquer l’inexplicable aux enfants.

Toute la difficulté était de faire comprendre que le mal ne venait pas d’une religion ou d’un Dieu, mais de la façon dont certains hommes aimaient cette religion ou ce Dieu. Il fallait donc que je raconte l’histoire d’hommes qui aiment quelque chose de beau et de bon, mais d’un amour qui les rend fous et les pousse à commettre des crimes.

L’idée des roses m’est venue en découvrant, sur Internet, le message laissé par la rédaction de Rustica pour annoncer le décès d’Ariane. Un Internaute a émis l’idée de créer une nouvelle rose et de la baptiser Ariane. J’ai trouvé l’idée très belle et j’ai imaginé la vie d’un village après qu’un vieux jardinier crée une rose tout nouvelle, une rose noire. Elle est si belle que le chef du village n’aime plus qu’elle, et interdit d’aimer toute autre couleur. Le paisible village se transforme alors en dictature.

Après plusieurs réécritures, mon texte a été accepté par Flammarion Jeunesse et magnifiquement mis en image par Romain Dumas. Le résultat, intitulé Village aux Mille Roses est, je trouve, très beau. Pour la première fois depuis que j’écris des livres, j’ai l’impression d’avoir fait œuvre utile.