Pourquoi j’écris ?

Il y a quelques semaines, dans un collège, on m’a posé la question « Pourquoi écrivez-vous ? » Au premier abord, j’ai trouvé la question un peu bizarre : « eh bien c’est évident, j’écris parce que… parce que… parce que quoi, en fait ? »

Il y a vingt-cinq ans, j’aurais sans doute répondu : pour le plaisir. Le plaisir de trouver le mot juste, d’inventer des histoires, de donner vie à des personnages. Un plaisir un peu égoïste…

Quinze ans plus tard, j’aurais ajouté : pour instruire en distrayant. J’ai toujours essayé, dans mes romans, mes albums et mes documentaires, d’expliquer le monde qui nous entoure d’une manière agréable et ludique, pour que le lecteur apprenne sans s’en apercevoir.

Aujourd’hui, j’ajouterais encore : j’écris pour résister. À une époque où la frontière entre informations et fake-news devient floue, où la haine des autres ne cesse de croître, où, sur les réseaux sociaux, conspirationnistes et révisionnistes tentent de nous faire avaler n’importe quoi, où la démocratie est menacée, j’essaie, avec mes petits moyens, de lutter contre l’obscurantisme, les injustices, les discriminations, le racisme, l’antisémitisme, le climatoscepticisme, la désespérance… et montrer que l’humain est capable, malgré tout, de belles choses.

C’est pour cela que j’écris.